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Le dernier métro


Juin 2006

Paris, ateliers de la RATP à la porte de la Villette, 23h00. Les lieux sont intensément éclairés, ce qui est tout à fait habituel pour un site qui s'active principalement la nuit, après la fermeture du métro parisien. Dans ces ateliers, on intervient sur les lignes, pour réparer, démonter, corriger, remonter. Par contre, l'affluence, à cette heure est totalement inhabituelle, de même que la rame rame autour de laquelle tout ce petit monde s'affaire. Bientôt, cette rame prendra possession des voies pour une nuit de voyage dans le passé.

Une fois par mois, l'ADEMAS organise une nuit en métro. Lors de cette nuit, le voyage se fait à bord d'une rame datant des années 1930, et vous entraîne dans le Paris sous-terrain fermé au public.

Accès

Les ateliers sont à proche de la station "porte de la villette", ligne 7 du métro. Il est conseillé de venir en transports en commun du fait que demain matin, vous serez déposé à l'autre bout de la ville.

A voir

Le voyage aura donc lieu à l'aide de cette vieille rame datant des années 1930. Auparavant, il serait dommage de quitter les ateliers de la Villette sans une petite visite.

Les ateliers de la Villette

Les ateliers de la Villette servent à réparer les engins de voie. On peut ainsi voir sur les voies les engins d'intervention. A coté des TMA, on peut voir des véhicules de maintenance hérités de rames Sprague. Il s'agit de voitures de voyageurs datant d'avant la première guerre mondiale, réformées et utilisés comme véhicules de maintenance des infrastructures.

Les véhicules des ateliers de la Villette Une rame Sprague convertie Une rame Sprague convertie

Le grand hangar abrite les ateliers. Ici, on intervient sur les engins de voie, et sur les voies elle même. Bien entendu, la surface impressionnante est due à la taille des matériels sur lesquels ils interviennent.

Une vue des ateliers Un engin de voie, provenant des aciéries d'Outreau Un engin de voie Les machines servant aux torsion des rails

La rame Spargue

Sprague ? Kézako ? Franck Julian Sprague (1857-1934) a inventé en 1897 un système de contrôle de traction à unité-multiple "multiple-unit control". Ceci va conduire à la conception de rames avec plusieurs éléments moteurs se comportant comme une seule unité, commandées depuis la loge située à l'avant du train. Les rames du métro parisien sont équipées de motrices Sprague-Thomson, synthèse des systèmes conçus par les deux constructeurs, dès 1908. Elles resteront en service jusqu'à la fin des années 1970.

Le trajet nocturne de la rame Sprague

Le départ nocturne se fait vers minuit. La rame va voyager sur le réseau ferré du métro parisien, occupé en temps normal par le service quotidien. Le départ à cette heure tardive permet de profiter du réseau lorsque celui-ci est vide. Et ce n'est pas inutile vu le trajet. Du départ de la Villette, nous allons aller vers la station Croix-Rouge en passant par Châtelet et Monge. Nous filons ensuite vers Porte Molitor pour remonter vers la Gare du Nord en passant par la station Saint-Martin. Le voyage se finira à la Porte Maillot après un crochet par l'Esplanade de la Défense.

Les stations fantômes

Datant de la fin du XIXème siècle, le métro parisien a grandement évolué. En fonction des besoins, des stations sont apparues, d'autres se sont fermées. C'est réellement suite à la seconde guerre mondiale, période pendant laquelle une très grande partie du métro a été fermé, qu'ont eu lieu les plus grand changements. Un grand nombre de stations trop proches les unes des autres n'ont ainsi jamais réouvert. C'est par exemple le cas de la station "Croix-Rouge", située près de Sèvres Babylone.


Le sous-sol parisien abrite d'autres curiosités, comme cette station sur la voie murat qui était destinée à relier les lignes 9 et 10. Le projet fut abandonnée et il subsiste donc sous terre un quais sans aucune sortie.



Ces stations, figées à l'époque de leur fermeture, abritent les vestiges de leur époque. On trouve ainsi au détour d'un couloir, toute une série de publicités, ou plutôt de réclames à l'époque. Celles présentées ci-dessous sont toutes en faïence, et en relief. Il ne s'agissait pas en fait ici de réclames destinées au publique, mais après la seconde guerre mondiale, cette station servit de "marché à la réclame". Il s'agit donc ici d'une exposition de ce qu'il était alors possible de réaliser. Ces réclames sont ancrées dans leur époque. Par les slogans d'abord : courts et caractéristiques d'une époque peu concurrentielle. Par ce qu'elles représentent ensuite : la réclame "Jav" nous rappelle que nous sommes encore dans une époque coloniale, lorsque les domestiques de couleur faisaient la lessive.



Toutes ces stations non accessibles ne sont pas des stations sans activité. Ainsi, la station Saint-Martin par exemple n'a pas été réouverte du fait de sa proximité avec la station Strasbourg Saint-Denis. Elle a cependant servi à accueillir les plus démunis lors des périodes de froid.


D'autre part, il existe aussi des stations fermées intentionnellement au grand publique. C'est le cas de Gare du Nord, ou plutôt de la station école de Gare du Nord. En effet, à ce niveau, il existe toute une portion école qui sert à l'apprentissage des conducteurs de rame.

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